Concours national « Mon projet »

Mesdames et Messieurs de la presse nationale et internationale,
Distingués invités,
Mesdames et messieurs,

C'est avec un réel plaisir que je suis emmené à prononcer une brève allocution en cette circonstance et ce cadre uniques. Cette conférence de presse est une importante occasion qui m'offre ici et maintenant l'opportunité inaugurale d'échanger avec vous et surtout d'ouvrir officiellement le Concours National « Mon Projet » initié par le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de l'Artisanat à travers son Agence Nationale de la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise, PROMOGABON.

Mais avant d'en décliner le contenu, je tiens tout d'abord à saluer votre présence ici et vous sais naturellement gré de votre très grande sollicitude.

Mesdames et Messieurs, le Concours National « Mon Projet » que je lance ce jour découle en toute logique du processus de mise en oeuvre des recommandations issues des Etats Généraux des PME et de l'Artisanat que nous avons organisés il ya peu à la Cité de la Démocratie. Il vous souviendra, que fort de l'inaugurale et patriotique ambition du Chef de l'Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA de faire du Gabon un pays émergent, je m'étais engagé à aménagé un grand espace de discussion qui permettrait aux acteurs publics et privés du monde l'entreprise de diagnostiquer les maux qui freinent l'éclosion de l'initiative privée au Gabon.

Si certains d'entre nous avaient cru que cette initiative s'inscrirait dans un effet de mode, la mobilisation sans précédent et la qualité des contributions des acteurs du monde de l'entreprise à cette agora économique, ont fini de les convaincre du contraire.

Les Etats Généraux des PME et de l'Artisanat étaient nécessaires et ils nous ont édifiés sur l'entendue de la tâche qui nous incombent pour changer le paysage économique de notre pays. Pour y parvenir, les conclusions de nos Etats Généraux invitent notre pays à prendre le taureau par les cornes.

Nous devons engager très vite et de façon pragmatique les reformes qui s'imposent pour esquisser des pistes économiques, financières et fiscales audacieuses. Les Etats Généraux des PME et de l'Artisanat nous ont rappelé, ce que l'on fait semblant d'ignorer, qu'un tissu des PME/PMI fortes et compétitives, pourvoyeuses d'emplois et de croissance durables, était la déclinaison majeure de l'émergence économique d'un pays comme le nôtre.

Ces Etats Généraux, par le biais de ses recommandations, ont donc fourni au Chef de l'Etat et au Gouvernement un bel outil d'aide à la décision. Pour ne pas étendre l'énumération, je ne citerai que quatre propositions qui ont un lien avec le projet que nous présentons ce jour.

1. La création d'une Agence Financière totalement dédiée au financement des PME/PMI et du secteur privé en général ;
2. La Mise en place d'une Société de Capital Risque ;
3. L'implantation massive des Banques et des Fonds d'investissements pour aider à baisser les taux d'intérêt que pratiquent les Banques commerciales ;
4. La Création d'une Banque Agricole pour proposer des lignes de crédits spécifiques.

Ces propositions font suite au constat de l'inexistence de réelles Banques d'investissement dans notre pays. Il nous faut faire preuve d'imagination et de créativité pour diversifier l'offre de financement des PME et de l'Artisanat dans notre pays. Toutes ces pistes de réflexion devront, de notre point de vue, se soumettre à l'exigence principielle d'un partenariat public-privé. Nous ne voulons plus de toutes ces structures d'accompagnement et de financement du secteur privé dont le management et la structuration sont exclusivement ceux du public. Il est vrai qu'il n'ya pas d'un côté des anges et de l'autre des démons mais il est nécessaire de trouver des synergies utiles si l'on veut éviter de retomber dans les travers du passé.

Mesdames et Messieurs,

Le concours national « mon projet », prend toutes ces précautions. Il se fonde d'abord sur un mécanisme de financement innovant. Il cible ensuite une population qui constitue l'essentiel de la population active de notre pays. Dédié aux jeunes de 20 à 40 ans, ce concours national donne une réponse appropriée aux statistiques de PROMOGABON qui nous révèlent que 70% des porteurs de projets sont des personnes sans emplois, âgées de 25 à 45 ans. Ceux-ci n'ont en général qu'un niveau d'étude primaire ou secondaire, ayant une expérience professionnelle ou une compétence technique particulière. Leur grande difficulté est la source de financement qui leur fait défaut pour concrétiser leurs projets. Ce concours national permettra donc, par le bais d'un jury impartial, de sélectionner, pour financer et encadrer les meilleurs projets sur toute l'étendue du territoire national. Le projet sélectionné sera réalisé dans la zone de résidence du lauréat, de manière à fixer les jeunes dans les déserts économiques que comptent encore pays.

De façon global, le projet que je lance ce matin et que la Direction Générale de PROMOGABON va vous présenter dans le détail, vise les objectifs suivants :

1. Faire créer au moins 18 PME par an et 100 PME sur 5 ans
2. Faire naitre des activités économiques dans zones de l'intérieur du pays qui en sont dépourvues pour freiner l'exode rural.
3. Inciter les jeunes à plus de créativité et d'imagination
4. Faire connaitre l'ensemble des outils que le Ministère des PME met à disposition de ceux qui veulent entreprendre.

Au terme de ce concours, nous rendrons public le nombre exact des jeunes ayant participé, le nombre de micro projets financés et le nombre d'entreprises suivies et encadrées. Je précise enfin que la particularité de ce projet, engage le Ministère des PME et de l'Artisanat, par le biais de PROMOGABON à encadrer pendant trois ans les entreprises des lauréats pour leur permettre de franchir le cap de 3 ans qui scelle souvent la mortalité de nos PME.

J'ai initialement fait la promesse d'être succinct, j'espère l'avoir été. Je suis maintenant disposé à me soumettre au caractère interactif de notre rencontre pour éclairer les lanternes et répondre aux interrogations qui subsistent encore.

Je vous remercie.